Nos certitudes sont-elles un luxe ?

La crise est désormais globale. De financière, elle est successivement devenue économique, puis sociale et politique. Aujourd’hui, elle prend également les traits d’une guerre commerciale mondiale, comprenant des offensives sur le terrain monétaire.

Les interrogations se multiplient, les prévisions sont illusoires, une forte dynamique s’exerce. Et d’une certaine manière nous nous y sommes faits. La fin des idéologies n’avait-elle pas été prédite pour que ne soit conservée que celle qui défend les avantages acquis des nantis ?

Les temps difficiles à venir

L’optimisme n’est pas franchement au rendez-vous lorsqu’on s’informe des dernières prévisions économiques en zone euro. Dans son rapport annuel, le FMI estime que la croissance « bien que toujours vigoureuse », devrait ralentir à un rythme plus modéré ». Elle devrait atteindre 2,2% en 2018 et ralentir à 1,9% l’année suivante. Tandis que l’inflation ne peut espérer atteindre l’objectif de 2% que « dans quelques années », l’inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) restant faible.

LES VIEUX PAUVRES DE LA PROCHAINE GÉNÉRATION, par François Leclerc

Billet invité.

Parmi les nombreux paradoxes que nous vivons, l’un d’entre eux est central dans nos sociétés développées, c’est celui des inégalités. D’autant que les organisations internationales constatent qu’elles ne cessent de se creuser. Mais ces dernières ne cherchent pas à décrypter les mécanismes qui en sont à l’origine, et ne prescrivent que des moyens de les combattre – le grand classique étant l’éducation – sans jamais s’interroger sur ce qui en est à l’origine, et qu’il faudrait proscrire.

L’IRRÉSISTIBLE ASCENSION DES INÉGALITÉS, par François Leclerc

Billet invité.

Selon la Fed de New York, le volume des emprunts des particuliers a dépassé le pic atteint en 2008. Elle met en garde contre toute interprétation hâtive à ce sujet : le temps de la titrisation à tout-va des prêts « subprimes » n’est pas revenu, mais elle reconnait qu’il ne faut pas y voir un signe du redémarrage de l’économie et que ce n’est en rien « un motif de célébration ».